Le Fond et La Forme

Daedelus

Ecrit par : LF&LF

Alfred Darlington, plus connu sous le nom de Daedelus, est l’un des producteurs les plus excitants de sa génération. Créatif hyperactif à l’imagination sans limite, il multiplie les projets et collaborations. Il prévoit d’ailleurs de sortir deux albums cette année : Righteous Fists of Harmony (Brainfeeder) et Bespoke (Ninja Tune). Surprenant toujours, c’est aussi l’un des rares artistes, si ce n’est le seul, à triturer sur scène aussi bien des samples de Daft Punk que de Burial. Disponibilité et sincérité sont deux adjectifs qui résument parfaitement l’entretien accordé lors de son passage au festival ELEKTRICITY.



LF&LF : J’ai remarqué les crédits de sawtooth ekg sur un show tv suisse ce qui m’amène à te demander le nombre de propositions que tu peux recevoir à ce sujet ?

Daedelus : Pas tant que ça. En réalité les grosses publicités représentent trois ou quatre propositions de la totalité de ce que je peux recevoir. Je pense que beaucoup de gens ont peur de ma musique, de part sa richesse et sa nature lyrique… Enfin je veux dire que cela amène beaucoup de questionnements ou de perspectives. Je pense qu’il est bon pour nous, artistes, de gagner des contrats de ce type, ce qui nous permet de vivre… Si tu prends des artistes pairs tels que Flying Lotus ou encore Nosaj Thing, eux, gagnent bien plus que moi à ce niveau. En parlant de cela, les deux ont signé un contrat pour Mc donald’s en France. Bien sûr je me pose des questions sur le parallélisme entre musique et pub car très souvent ces dernières ne reflètent en aucun cas la valeur musicale des morceaux et donc peuvent nuire au travail artistique réalisé en amont. Je ne sais pas si Flying Lotus croit totalement aux vertus apportées par Mc Donald’s. De toute manière, ici, cela lui apportera un public plus large…

LF&LF : Oui, c’est exactement la marche à suivre, le système est basé sur ce genre de préceptes… Je ne pense pas, pour ma part, que ta musique soit “compliquée”, si les gens n’ont pas l’”opportunité” de t’écouter, n’est-ce pas là un manque de curiosité ?

Daedelus : Le système marche de cette manière, je suis d’accord. En ce qui concerne le manque de curiosité, je ne sais pas… Je pense que cela est dû au nombre impressionnant de styles tous différents, il est difficile aujourd’hui de bien faire la différence et de choisir. Enfant, je ne me rappelle pas avoir été confronté à ce genre de problématique. Un de mes plus grands groupes restera les Pixies… Cependant la première fois que je les ai entendus je les ai trouvés terrible. Au sens littéral… J’étais trop jeune pour comprendre les paroles et la portée de cette musique. En fait je les écoutais parce que j’étais amoureux d’une de leur fans. Aujourd’hui, tu disposes de trente secondes pour plaire au public, si tu ne les attrapes pas au bout de ce délai, s’en est fini de toi. C’est un des problèmes que l’on se doit de résoudre, puisse ma musique aider à en résoudre certains. Apparemment, une minorité en est consciente…

LF&LF : Je suis sûr que beaucoup de gens comme moi attendent impatiemment une suite à la collaboration avec Busdriver et Radioinactive (Rethinking the Weather). Qu’en est-il ?

Daedelus : J’ai beaucoup travaillé pour Busdriver depuis ainsi que pour 2mex et Abstract Rude mais en ce qui concerne Radioinacive, eh bien je dois dire que cela relève du mystère. La dernière fois que je l’ai vu, il était à Paris. Le plus difficile en fait est de créer la magie de cette collaboration. A cette époque, nous étions très libres dans notre création, depuis, ils ont grandi en tant qu’êtres humains et artistes et je dois dire que parfois je n’aime pas trop la linéarité dans laquelle ils s’inscrivent… A cela je devrais ajouter le manque de temps, les contraintes des labels etc…. L’espoir subsiste toujours. Peut-être aurais-je l’opportunité de travailler de nouveau avec d’autres Mc’s, même si je pense qu’il me sera très difficile de trouver des artistes aussi talentueux qu’eux deux.
J’aimerais réellement travailler avec n’importe quel vocaliste à partir du moment où il me montre sa curiosité et son envie d’emmener ce projet le plus loin possible. J’adore ces états où dans la collaboration, on se rend compte d’une progression dans notre propre art. Récemment, j’ai travaillé avec certains d’entre eux mais les morceaux relevaient plus du “on-off” qu’autre chose, ou les contraintes m’asphyxiaient un peu. Le fait de réaliser des morceaux en fonction des situations me plait beaucoup. En fait, ma musique provient elle-même de musiques “situationelles” renvoyant à des époques passées.

LF&LF : Comme le projet long lost que tu as réalisé en compagnie de ta femme Laura ?

Daedelus : C’est un peu plus particulier car tous deux travaillions sur les productions donc c’était ici, une véritable collaboration, mais l’exploration était très différente.

LF&LF : En compagnie de ta femme qui plus est…

Daedelus : Oui j’ai un petit faible pour ce projet disons… Mais qui sait si nous aurons l’occasion d’en réaliser un autre, je sais bien que cela n’a pas généré des millions de copies vendues à travers le monde car ce projet venait du cœur et les projets qui viennent du cœur ne vendent plus.

LF&LF : Et pour le projet adventure time (en compagnie entre autres de Frosty, Saul Williams et Mia Doi Todd) ?

Daedelus : Nous avions pratiquement terminé le projet. Frosty avait, et a toujours d’ailleurs, des contacts avec des musiciens extraordinaires comme un membre des Silver Apples qui après quelques shows était d’accord pour enregistrer en notre compagnie ainsi que d’autres musiciens tels que Ikey Owens des Mars Volta au clavier pour réaliser un album ayant pour thématique l’espace. Malheureusement pour des contraintes financières et logistiques nous n’avons pas eu le temps de boucler cette extraordinaire aventure. Mon plus grand problème est que je sais pas encore comment maintenir un équilibre entre tournées et séances de production. Cette tournée est un peu comme une expérimentation à un très grand rythme ainsi qu’à grande échelle. Je pense atteindre les 200 concerts au bout de l’année ce qui me complique un peu la tâche.



LF&LF : Te sens-tu obligé de tourner à ce point ? Est-ce dû au fait que tu considères ta musique comme plus compliquée ?

Daedelus : Non, je m’amuse beaucoup sur scène et je pense qu’il est naturel que de devoir le faire, mes machines (ndlr le monome) me permettent une certaine flexibilité quant à l’expression de ma musique et je pense que le public le sent bien. Pour des performances électroniques comme les miennes, je pense que le monome est formidable cependant il peut constituer un véritable problème car à chaque représentation, je me demande comment vais-je pouvoir m’améliorer dans telle ou telle piste. Chaque sample que je joue est un véritable instrument que je joue à chaque show je lutte donc pour que ce sample qui est un instrument puisse sonner différemment à chaque fois. Le monome est un peu ce monstre incontrôlable de la performance électronique au même titre qu’un live pour un disque. Je ne suis pas fatigué de ces show à répétition et je me sens déjà chanceux de pouvoir avoir parfois un auditoire actif… car tourner pour moi peut vraiment être un cauchemar. Le moment où ta performance était bien sans être grandiloquente peut te dévaster littéralement. Je ne tourne pas pour l’argent mais simplement pour l’adrénaline que cela peut me produire.

LF&LF : Comment te sens-tu pour ce soir?

Daedelus : Je pense que chaque ville a son propre caractère, c’est la première fois pour moi ici. Je joue beaucoup de bass music et d’autres trucs plus torturés au niveau de la construction et je suis curieux de voir si les gens pourront répondre à cela. Parfois, tu es face à un public conquis et la minute où tu essaies d’introduire des idées plus déstructurées, c’est problématique… Ils peuvent autant te suivre que partir définitivement.

LF&LF : J’ai vu de nombreuses vidéos concernant le monome, peux-tu nous résumer son état de fonctionnement ?

Daedelus : De façon basique, le monome est en fait un outil d’improvisation, je ne sais pas encore ce que l’instrument me sortira en fonction du bouton pressé. Je peux recréer nombre de boucles, les samples pouvant être recrées, refaçonnés de façon à se positionner correctement dans le morceau joué. Ce qui le rend difficile à comprendre, c’est que sa nature même est d’être ouverte à de nombreuses sources. Je peux très bien contrôler une image fixe ou non, ou ne rien faire du tout ce que beaucoup de groupes font en réalité (rires) Pour revenir sur le sujet, j’utilise le monome comme un contrôleur de boucles mais de façon très dynamique et constante… mais je ne sais pas si le sample que je viens de charger va me donner un snare sur le pattern 5 ou ce même sample mais plus lent sur le pattern 9. En live je peux se faire croiser les différentes boucles entre-elles. Par exemple, quatre boucles mais je me dois de constamment changer la structure du morceau. C’est un peu… vertigineux.

LF&LF : N‘as tu pas l’impression, une fois sur scène, d’être emporté par la musique créée, voire même que cette création même t’échappe ?

Daedelus : Durant les bons concerts et uniquement, j’ai cette impression de ne plus être maître à bord, que tout se fasse naturellement sans que je n’y sois pour rien. Je viens également d’une culture jazz, et je peux retrouver la même sensation que celle des grandes séances d’improvisation et quelque part cette dynamique propre aux groupes me manque beaucoup. J’ai beaucoup utilisé le monome en studio mais pas avant une certaine période car utilisé dans cette configuration, j’avais juste l’impression de me répéter une fois sur scène. Aujourd’hui, je suis plus pragmatique, je veux simplement que les gens qui ne peuvent venir aux concerts aient la chance d’expérimenter au moins la même chose sur disque.



LF&LF : A ce sujet qu’utilises-tu en studio?

Daedelus : Une version de pro-tools qui n’est pas le logiciel le plus intelligent à mon avis mais qui est très simple. Je me complique déjà suffisamment tout seul. Je n’utilise aucun plug-ins simplement des delays…

LF&LF : Tu dois bien être le premier!

Daedelus : Je ne suis pas contre la batterie de plug-ins qu’on peut nous proposer mais je veux simplement rendre compte du bricolage que j’opère une fois le disque terminé.

LF&LF : Il y a d’ailleurs toujours une question sur le monome dans les interviews que tu as pu réaliser, peut-on donc dire que cet instrument fait désormais partie intégrante du personnage que tu as inventé ?

Daedelus : J’espère que oui, il fût un temps où je m’attendais à ce que tout cela se termine car le monome n’est pas ma création mais celle d’un ami… (ndlr Brian Crabtree et sa femme Kelly). Peut-être trouverais-je un nouvel instrument un jour, j’ai déjà été contacté d’ailleurs mais la communauté “monome” est tellement incroyable et enrichissante. L’instrument est écologique, ils ont été les premiers à faire cela, les différents supports audios que nous connaissons sont tellement horribles d’un point de vue environnemental.

LF&LF : Pour rester sur ton personnage, derrière ton pseudonyme se cache James Joyce et the portrait of the artist as a young man mais également d’autres origines…

Daedelus : Oui, Daedalus (ndlr Dédale en français) était un inventeur de la mythologie grecque, inventeur notamment des labyrinthes. Le meilleur d’entre tous à cette époque mais Daedelus, comme tu le soulignais, fait également référence à un personnage de littérature rappelant lui aussi le caractère inventif ainsi que la tragédie où il tue son cousin et perd son fils. C’est un personnage fort, créatif mais dans le corps d’un monstre ce que j’espère ne pas être ! (rires)

LF&LF : Tu penses donc que créer doit également passer par des pensées négatives, comme Nietzsche pensait le croire ?

Daedelus : Oui totalement. Si tu n’as pas les pires intentions au monde, tu ne peux parfois te rendre dans les meilleurs endroits possibles, abstraits ou non. Je pense que tous deux, mon nom et moi, nous sommes trouvés. De plus, mon second prénom est Alva comme Thomas Alva Edisson, ce qui relève de mon obsession pour l’époque Victorienne. Je pense encore que l’époque Victorienne était la plus propice à la création, propre et négative. Et je suis totalement d’accord avec la vision de Nietzsche… mais il prenait aussi beaucoup de cocaïne, non ? (rires)

LF&LF : Beaucoup considèrent l’œuvre de Joyce comme un voyage initiatique ? Qu’en est-il de ta musique?

Daedelus : Complètement. Je pense que la conclusion restera que la musique ne soigne personne mais elle peut être perçue comme un voyage initiatique. J’espère que ma musique touche des auditeurs concentrés… Si ce n’est pas le cas et bien tant pis. Ce nouveau album, Righteous Fists Of Harmony, pour Brainfeeder, label très orienté sur des disques sans aucun beat, est un peu façonné de cette manière. J’ai d’ailleurs un morceau, order of the golden dawn, faisant référence à un groupe de magiciens de 1875. Si tu prêtes bien l’oreille et si tu es un minimum curieux, cela t’amènera vers de nouveaux horizons… Sinon personne n’est obligé de l’écouter.



LF&LF : Nous avions parlé également du fait d’être ou non plongé dans la masse, d’être hipster ou non ? TTC s’est fait allègrement critiqué pour ça. Un peu comme Busdriver devenant trop linéaire…

Daedelus : Ils sont très talentueux et bien qu’ayant essuyé les attaques journalistiques, je pense qu’ils ont vu que quelque chose était possible à un certain moment. Si tu joues au jeu d’être hype, je pense que tu ne fais que provoquer ta propre chute… Je ne crois pas à cette notion “hype”, si quelqu’un te surestime alors tu es perdu. Je préfère pour ma part être sous-estimé, que les gens se disent “oh daedelus n’est que pâle copie de Flying lotus ou encore Prefuse 73“. Aujourd’hui les gens confondent très facilement opinions et faits. J’ai récemment regardé mes notes sur Pitchfork qui ne faisaient que descendre. C’est fantastique ! Je préfère descendre dans le classement et être écouté avec soin plutôt que le contraire. Les gens ont besoin de nouveautés, Pitchfork a trouvé le moyen de rendre addict la plupart des gens qui n’ont plus le temps ni même l’envie… Ce qu’ils offrent n’est pas un article sur la musique mais juste des opinions.

LF&LF : Ton dernier album love to make music to est plus tourné vers une musique plus “dansante”, doit-on s’attendre à ce que tu ailles de plus en plus dans ce sens ?

Daedelus : Mes performances live sont plus accès sur ce type de musique mais pour la réalisation même je pense que cela relève de l’accident. En fait, bien que la presse en ait pensé autrement, mon seul but était de reprendre les différentes émotions par lesquelles on peut passer en étant amoureux et les retranscrire, les appliquer à une notion de “rave music”. Je ne sais pas si je suis parvenu à réussir… Pour le prochain, j’ai plus ou moins abandonné l’idée. J’ai réalisé un album pour Brainfeeder qui paraîtra au début de l’année, sur la révolte des Boxers en 1899. La plupart des morceaux n’ont pas de rythmique. J’ai aussi un autre album pour Ninja Tune appelé Bespoke qui comporte néanmoins certains morceaux plus dansants mais la plupart utilisent des batteries live bien plus crades au niveau du mastering. Je me dis toujours que je devrais essayer d’arrêter d’être constamment différent sur chaque album. J’aurais bien plus de succès (rires)

LF&LF : En réalité tu as toujours été plus ou moins influencé par les musiques dîtes house ou techno ?

Daedelus : J’ai été longtemps influencé par la rave music qui a été la fondation de la musique techno moderne. La rave music était pour moi originale car elle confondait les différentes natures rythmiques. J’essaie de combiner moi-même ces différents états, émotions et pour ce faire, il faut être très délicat, ce que j’arrive parfois à atteindre. Il est intéressant de voir que chaque pays où je joue a son moment que j’appellerais “culturel”. A Milan hier, j’ai pu jouer des vieux morceaux d’italo music que j’ai compilé puis rejoué, les gens ont réagi directement. L’année dernière en Chine toutes les références que j’exposais ne valaient rien là-bas pourtant les jeunes, très positifs, ont bien répondu.

LF&LF : Revenons sur l’émancipation artistique de ta femme Laura qui apparait de nouveau sur le dernier album de Flying Lotus ? Était-ce son idée ou la tienne ?

Daedelus : Flying Lotus avait déjà entendu certaines de nos productions ensemble et a décidé d’utiliser sa voix que je considère comme “véritable”, très “directe” qui touche de suite. Pour moi cela a été un très bon reflet du travail en général de Flying Lotus, les deux textures sont très proches une fois qu’on écoute le morceau. Il n’a donné aucune ligne directrice à suivre, Laura est très créative et a écrit elle-même ses paroles. Je pense qu’elle sera sur le prochain album.

LF&LF : Sur le dernier morceau du tracklisting une fois de plus ?

Daedelus : Oui, c’est ce qui m’énerve le plus! (rires)

LF&LF : La nature même de ces morceaux est un écrin pour des vocalistes féminines ?

Daedelus : Tout à fait, il arrive très bien à mettre en avant une certaine tension dramatique. Ce qui le rend particulier. Et pour ma femme…eh bien…je dirais que je suis fan.

LF&LF : Tu as récemment formé un groupe appelé FMB ? Qu’en est-il ? Est-ce un encore une fois un projet one shot ?

Daedelus : C’est une longue histoire. En fait, Shafiq Husayn et Taz Arnold qui vivent à Los Angeles ont commencé à travailler sur ce projet qui leur permettait de s’exposer à un public plus féru de “dance”. En réalité c’était tout simplement impossible, nous avons eu autant de réactions positives et négatives pour notre morceau sur Obama… Certaines personnes pensaient que ce morceau était trop ” black” car il faut le savoir, culturellement parlant certains ont une véritable peur quant à qualifier notre président de “noir”… c’est ce qui est le plus terrifiant dans cette histoire. Nous avons réalisé cette vidéo pour les enfants mais malheureusement celle-ci a été mal comprise par beaucoup. Par exemple, certains l’ont considérée comme “ghetto”. Donc ce morceau a plus ou moins entraîné la chute du groupe. Pour revenir à ce que je disais précédemment, il est difficile de trouver un bon collaborateur… Je cherche toujours.

LF&LF : Pour conclure, penses-tu vendre à l’avenir, plus d’albums sous forme digitale (mp3) ou sous forme physique (cds, vinyles) ?

Daedelus : Digitale pour sûr ! La proportion étant de 80 albums sous forme digitale pour 20 albums physiques. Et si tu y réfléchis, parmi ces 80, seulement 10 proviennent du téléchargement (ndlr non rémunéré)… Ce qui est fantastique d’ailleurs ! J’adore ce système. Je sais que certains artistes sont contre mais en ce qui me concerne, je préfère voir les gens écouter ma musique, même par des biais de téléchargements, que pas du tout. Internet est génial pour ça, offrant un package impressionnant d’informations sur l’auteur. Les gens ont donc la possibilité de choisir.

ITW : Nico S. & Phara (hiphopcore.net)
Photo: Benjamin Ségura

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  1. Anton

    Excellente interview d’un excellent musicien, bravo et merci beaucoup.

Reply to “Daedelus”



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