Le Fond et La Forme

Music Review

Ecrit par : LF&LF

Au sommaire de cette sélection musicale, orientée dvd live pour le coup :

Monosurround - Hello World

Justice - A Cross The Universe

Booba - 0.9

Radio Soulwax - Part Of The Weekend Never Dies

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Monosurround – Hello World

Leur single Cocked Locked sorti cet été avait déjà attiré notre attention. Une petite synchro pub plus tard pour Perrier et les allemands de Monosurround signés chez Citizen Records nous présentent désormais leur 1er album, Hello World. Les deux musiciens, qui ont déjà neuf ans de collaboration derrière eux, nous proposent un voyage musical brassant large avec une palette de samples variée, où l’auditeur picorera ci et là pour trouver son bonheur. Un album dont on retiendra quelques titres comme We, l’utra-pop Mushroomed ou bien le très planant All night long.

 

 

 

 

Justice – A Cross The Universe

C’est à l’issue de longs mois de tournée, notamment aux States, que l’inébranlable duo parisien Justice sort A Cross The Universe, un cd live couplé d’un dvd (si ce n’est le contraire) contenant une petite heure d’images made in USA. Côté vidéo, ce n’est autre que Romain Gavras (Kourtrajmé – clip du morceau Stress) ainsi que So Me (graphiste d’Ed Banger) qui signent le film, une succession d’images folles, brutes, parfois chocs mais explosives presque tout le temps. On y voit un tour-manager obsédé par les armes, des groupies éméchées, un public fou et, comme scène finale, le duo se faire arrêter par la police (Police Partout – Justice Nulle Part…). Certes le dvd rompt avec les codes du genre (politiquement correct comme Part of Weekends never dies de Soulwax, chroniqué plus bas) mais laisse le spectateur sur sa faim. Côté cd, le live a pour particularité d’être une prise de son relevant bien l’ambiance de la salle et les réactions du public, au détriment de la qualité sonore diront certains. Peu importe, l’esprit y est. Ainsi Phantom 1.5 est la surprise de ce live, le titre Dance en version piano fait son effet et Stress reste toujours l’incomparable bombe du groupe, avec un final plus que fédérateur (les a capelas de We Are Your Friend y font leur apparition). En somme, une fin de cycle inévitable pour un album écouté et re-écouté, next !

 

 

 

Booba – 0.9

S’il est un rappeur qui met la pression en France, c’est bel et bien le D.U.C de Boulogne aka B2OBA, comprendre Booba. Il faut dire que Ouest Side, son précédent album, avait placé la barre haut, très haut. Revenir sur le devant de la scène est alors un réel challenge pour le MC qui, à défaut d’écraser la concurrence (déjà condamnée à l’avance), doit prouver qu’il a toujours une longueur d’avance sur tout le monde. Un défi s’annonçant bien puisqu’à la suite d’une collaboration avec Nike, Booba avait rencontré Pedro Winter, et dealé un morceau produit par Justice (qui ne donnera lieu qu’au final à un remix signé Busy P). En roi de la promo qu’il est, son apparition au Stade de France et l’épisode qui en découle, la désormais célèbre “bouteille de jack”, lui vaut de s’afficher dans toutes les conversations et de faire par la même occasion monter le buzz, intenable. On ne résistera pas d’ailleurs à télécharger la version promo contenant de courts extraits répétés en boucle. Trop peu pour juger mais suffisamment pour pressentir la suite. 24 novembre, 0.9 dans les bacs, l’Ours est lâché dans l’arène. Si maintenant le mp3 est roi, la pochette d’un album conserve une certaine importance. Celle de l’album de Booba est moche. Une imitation de 50Cent pour certains, de la provoc’ gay pour d’autres. Notons pour sa défense que le rappeur n’a jamais vraiment eu d’univers graphique démentiel. Reste gravé à jamais dans nos mémoires cette photo… « erreur de jeunesse » dira t on. Côté musique, l’album s’ouvre sur une courte intro sombre, s’enchaînant au piano d’Izi Monnaie où l’artiste nous prouve qu’il n’a pas perdu la main : « Ma descendance est morte dans un rouleau de Sopalin ». B2oba, le single IllégalBooba s’essaye au chant sous autotune, Garcimore, qu’on avait déjà entendu sur une tape, se suivent. On espère alors que le meilleur est pour la suite, car si Boulbi possède toujours le flow qui va avec, les instrus sont loin d’être exceptionnels. Izi Life vient alors ouvrir le bal des featurings avec, dans le cas présent, le 92i. l’Autotune et le vocoder à la pelle n’y changeront rien, Booba ridiculise ses comparses juste par sa prestance. On s’impatiente alors, la perle se fait désirer et c’est finalement la grosse bouse qui arrive : King featuring Rock City. Intenable, le morceau n’aura pour destinée que de n’être zappé au profit de Salades, Tomates, Oignons, la tuerie de cet album. Enfin ! On l’avait repéré sur la version promo, la version intégrale confirme les attentes placées sur ce titre. Malheureusement, Djé, en featuring, n’a pas le level et peine à se faire comprendre. Peu importe, on se dit que l’album est enfin lancé et que ce qui arrive va nous retourner les tripes. A croire qu’il l’a fait exprès mais le morceau suivant, Bad Boy Street, aux relents ragga dancehall vient sévèrement calmer notre optimisme. Game Over, passable à l’image des autres tracks, puis Soldats nous offre une des meilleurs punchlines de l’album : « C’est dans le béton qu’on pousse, c’est à Fleuy qu’on fane » L’instru marque d’ailleurs un break, comme pour mieux encaisser. Les propos sont bons, le reste moins avec un refrain bizarroïde toujours sous autotune. Sur RAS, l’ourson se lâche, chante et sort les griffes sur Pourvu Qu’Elles M’Aiment. Marche Ou Crève ou « Je suis international, t’es Number One à.. Auxerre » fait sourire. Une dédicace pour Ed Banger et le dernier morceau se lance : 0.9. L’Autre morceau de l’album. Le thème est sombre, le flow pessimiste et c’est seulement dans les yeux de l’auditeur que l’on trouve l’espoir : le grand et sombre Booba n’est pas mort…
Dur de trancher car si l’album nous déçoit, on ne peut s’empêcher de l’écouter, tant le lyriciste a du talent à revendre. Il n’y a plus qu’à espérer que ce ne soit pas « l’album de trop… » !
A lire également, cette autre chronique.

 

 

 

Radio Soulwax – Part Of The Week-Ends Never Dies

Cité précédemment, le cd/dvd live des Soulwax est sorti il y a peu. Qu’y voit on ? Une longue intro signée So Me et Soko précédant une heure d’images presque aussi chiantes et conventionnelles les unes que les autres. Oui, on y voit la portée universelle du groupe, l’énergie folle déployée durant leur live et le brin de folie que suscite leur présence dans un club ou une salle gigantesque. En dehors de cela, les frères Dewaele ne nous montrent rien et ou ne nous donnent à voir que la surface, trop lisse, de leur tournée. Sans parler des commentaires de leurs « amis », sans grande importance. Le dvd passe complètement à côté du caractère anecdotique que peut revêtire un live, en espérant pour eux qu’il se passe plus de choses insolites quand ils sont sur la route. Néanmoins, là où le bat blesse chez Justice, chez Soulwax, la qualité du cd est impeccable. Leur set est parfaitement dosé et nous prouve que l’image n’est qu’un supplément. L’honneur est sauf.

 

Texte : Antoine C.

6 Comments, Comment or Ping

  1. Xiao Wang

    Mouais… sans le clip, Stress ne serait qu’un morceau banal. La vraie bombe du Live est le sublime remixe par Justice du “NY Excuse” de Soulwax.

  2. Ah excuse moi de ne pas être d’accord mais j’aimais beaucoup ce morceau avant même que le fameux clip n’existe.

    Antoine

  3. Je l’aime bien ce DVD de Soulwax on apprend pas mal de choses je trouve.

    Quant au live de Justice je ne l’ai pas même pas écouté en entier tellement la qualité est horrible. Pour moi c’est du bruit.

  4. un inconnu solidaire

    l histoire de la teille de Jack ce n’est pas à Bercy mais au stade de France. A part cela la chronik est propre meme s’il on ressent que son redacteur est fan lol sinon l album est loin d’avoir la qualité d’un mac tyer ou d’un medine

  5. En effet cher “Inconnu Solidaire”, je corrige. Pour info, je suis surtout fan de Ouest Side.

    Merci.

    Antoine

  6. Y a-t-il d’autres films musicaux “documentaires” dans le style de Part of the WE never dies à votre connaissance ? Merci !

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