Le Fond et La Forme

Nuit Electro au Grand Palais

Ecrit par : LF&LF

Dans moins de dix jours se tiendra la première Nuit Electro au Grand Palais. Produit par La Lune Rousse en association avec Artévia et SFR, l’évènement s’annonce comme le rendez-vous musical de la rentrée, affichant une programmation prometteuse à la fois exigeante et grand public. Denis Legat, à l’origine du projet nous en dit un peu plus sur cette soirée qui risque de faire date.







LF&LF : Quelle est la genèse de cet ambitieux projet qu’est d’investir la nef du Grand Palais pour y réunir des milliers de personnes au son de Mondkopf, Surkin, Dj Hell, Felix Da Housecat, Birdy Nam Nam, Etienne de Crécy, Matias Aguayo …?

Denis Legat : Très simplement, il y a 5 ans, nous nous sommes dit : le grand palais existe, il est refait, le cadre est magnifique, ce serait génial de le transformer en immense dancefloor ! C’était notre rêve. De plus, en tant que co-producteur des soirées Panik, nous avions clairement envie de nous agrandir. Par la suite, il se trouve que l’on a rencontré François Belfort, en charge de l’événementiel au Grand Palais, qui nous a communiqué son désir d’organiser un événement semblable auquel nous pensions. Depuis, associés à la structure Artévia, nous avons travaillé à mettre en place ce projet.

LF&LF : Il aura fallu 5 ans pour qu’enfin l’idée se concrétise ?

Denis Legat : Ce n’était pas gagné, le Grand Palais n’est pas adapté à la musique. Le lieu, comparable à une cathédrale, pleine de réverbérations, est difficilement sonorisable. Il a fallu donc étudier en profondeur cet aspect là. Ensuite la question du financement s’est posée.

LF&LF : C’est là qu’intervient SFR ?

Denis Legat : En effet, SFR nous a permis de faire exister l’événement, de manière relativement confortable. Il est clair que nous avions déjà décidé de mener le projet mais sans eux, le budget aurait été beaucoup plus restreint.

LF&LF : Comment s’est mis en place le partenariat ?

Denis Legat : Nous avons présenté le projet à SFR il y a six mois. Intéressés, ils nous ont très vite rappelés en nous demandant comment il était possible de travailler ensemble. De là, est partie notre collaboration, qui est d’autant plus légitime quand on sait que SFR possède une des plus puissantes plateformes de téléchargements en France.

LF&LF : On imagine qu’il y a 5 ans le line up ne devait pas être le même…

Denis Legat : Bien sûr, il a fallu faire selon les disponibilités de chacun. On avait plusieurs noms en tête comme Kraftwerk parce que l’idée de faire entrer ces pionniers de la musique électronique dans ce haut lieu de la culture française qu’est le Grand Palais nous plaisait beaucoup. On a aussi pensé à d’autres artistes que l’on aime bien comme Yuksek, Brodinski… Au final, on a eu Étienne de Crécy dès le début. Tout simplement parce qu’il nous semble magique d’associer son show lumineux à la nef du Grand Palais. Les autres noms ont suivi.

LF&LF : Y a-t-il eu des exigences particulières du côté de chez SFR ?

Denis Legat : Au contraire, ils ont très bien compris la philosophie de la programmation et nous ont permis de valoriser le line up, qui à l’origine n’aurait pas pu être si conséquent. D’ailleurs, une anecdote à propos de la programmation. Il se trouve qu’un grand nom, comptant parmi les professionnels de la musique, m’a fait part, lors d’une discussion, de son étonnement face à, selon lui, l’absence de tête d’affiche. Je lui ai demandé ce qu’il entendait par tête d’affiche, il m’a parlé de Bob Sinclar, David Guetta… Nous n’avons pas eu ce problème avec SFR. Ils nous ont fait confiance.

LF&LF : Et la réaction des artistes face à la perspective de jouer dans un lieu si atypique et à la fois magistral ?

Denis Legat : Les anglo-saxons ont tout de suite été à fond. Du côté des français, ils se sont montrés attentifs, ils ne voulaient pas se faire récupérer au profit d’une marque mais ils ont très vite été rassurés. L’événement reste avant tout culturel, dans l’intérêt de tous.

LF&LF : Côté technique et technologique, beaucoup de dispositions sont prévues.

Denis Legat : En effet, SFR va capter et diffuser l’ensemble de la soirée, ainsi par exemple, ceux qui n’auront pas pu assister au before electro rock organisé au Showcase et réservé aux abonnés SFR, pourront retrouver les images sur les différents canaux de diffusion mis en place (internet, tv, 3G…). Question technique, nous avons travaillé pour avoir une très bonne qualité sonore dans l’ensemble du Grand Palais et non seulement dans un certain périmètre au delà duquel le son deviendrait insupportable, ce qui s’est déjà vu malheureusement. Ce ne sera pas notre cas. D’autre part, le lieu étant immense, il a fallu l’aménager. Nous pourrions accueillir 20 000 personnes mais, pour des raisons de sécurité, la capacité sera limitée à environ 6000 personnes. Nous avons également prévu quelques aménagements comme une pelouse, des bars, des écrans, des espaces chill out…

LF&LF : A découvrir le 25 septembre.

Denis Legat : Évidemment! Le 25 septembre d’abord mais à d’autres occasions je l’espère. La réussite de cette première soirée sera stimulante et nous permettra d’envisager d’autres événements d’une telle envergure. Au Grand Palais notamment, que nous sommes, symboliquement, très heureux et très fier d’investir, d’autant plus avec une programmation electro de qualité. Il y a 15 ans on aurait pu penser cela inimaginable, aujourd’hui il y a une forte demande de la part du public mais aussi des artistes, des institutions qui s’ouvrent… et c’est tant mieux.

Toutes les infos concernant la soirée : http://www.sfrliveconcerts.fr/

ITW : Antoine C.

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