Le Fond et La Forme

Get The Curse

Ecrit par : LF&LF

Vendredi 16 janvier fut la première date de la saison 2008 des Bonheurs Binaires, les soirées electro rémoises de référence avec désormais Clément Meyer et Mikhail de Get The Curse, en tant que nouveaux djs résidents. Après avoir mixé pour la première fois dans le Cabaret, les deux jeunes hommes ont laissé lefondetlaforme.fr s’incruster dans leur loge, histoire de faire une petite interview.






LF & LF : 1ère question évidente, qu’est ce que Get The Curse ?

Clément Meyer : Get The Curse est un crew mais aussi un website, formé par Mikhail et moi-même. Nous sommes 5 avec Oli Busta, Lelo et Ed qui vient de Londres. Ouvert en mars de l’année dernière, l’objectif était de faire un magazine en ligne pour parler d’artistes que l’on aime, faire des itw, publier des podcasts…et puis faire des soirées intéressante puisque nous sommes aussi dj. On a mixé dans différents endroits de Paris : le Tryptique, la Flèche d’Or, le Pulp, le Rex…avec Miss Kittin, Justice, Laurent Garnier…entre autres !

LF & LF : Il y a eu un certain buzz autour de vous…

Clément Meyer : Je sais pas si c’est un buzz mais en tout cas le nom tourne bien sur Paris, on a la chance d’avoir une bonne presse…
Sinon, on est venu en octobre dernier à Reims pour jouer à l’Appart et maintenant on est résident ici ! (rires)

Mikhail : Il faut dire aussi qu’on était déjà très présent sur internet avant d’ouvrir le blog. On constatait que les blogs ne parlaient que de new rave, pour reprendre les termes de journalistes. Il y avait donc un créneau, sans être opportuniste, pour parler de minimale, de techno, de house…Clément avait un blog, moi aussi. Alors pourquoi pas se rassembler pour parler de ce que l’on aime, de ce qu’il n’y a pas dans les magazines ?

LF & LF : Comment définiriez-vous la ligne éditoriale de Get The Curse ?

Mikhail : Pleins de gens nous disent que nous sommes “minimale” mais nous sommes 5mecs avec une personnalité musicale différente. Clément est plus techno, electro, minimale…Ed plus minimale, Oli Busta dans des trucs plus deep, Lelo rock et electro , moi plus house electro. A 5, on se complète tous.

Clément Meyer : On a jamais voulu faire un site en réaction aux autres sites mais par la force des choses on est devenu une alternative à Fluokids, sans qu’on soit ennemi.





LF & LF : La comparaison était inévitable ?

Clément Meyer: ils ont un site blanc et fluo, nous, un site noir et gris, genre on joue le rôle des mecs sérieux mais on n’a pas vocation à être dans un style hyper relou, à jouer de la musique relou devant 3 mecs bourrés tous perdus au fond d’une cave. Le but est quand même de rassembler des gens sans avoir le côté cheesy du clubbing comme peut avoir Fluokids. On a une démarche un peu plus pointue, je dis souvent que nous sommes un peu des enfants du Pulp. On a tous été voir Ivan Smagghe ou Chloé et non pas Daft Punk ou Justice, dont tous les Fluokids se réclament. C’est une histoire d’influences et, au final, on trace notre chemin…

LF & LF : Le Pulp joue un rôle important pour vous, c’est votre point de rencontre ?

Mikhail : Pour faire simple, Clément et Oli Busta étaient en école de commerce ensembles. Moi j’ai rencontré Clément via internet par des forums, blogs, etc. Puis nous 3 avons rencontrés Ed au Dour festival. On a donc été un crew de 4 mecs sortant ensembles. Je pense qu’il y a deux types de potes, ceux que t’as au lycée et puis ceux avec qui t’aimes bien sortir, ce qui est notre cas. Après, oui nous allions pas mal au Pulp, puis on s’est mis ensemble sur le site et on a recruté Lelo, qui avait la trentaine et écrivait déjà sur un blog avec un style d’écriture particulier, tout simplement chan-mé en fait.

LF & LF : Comment vous retrouvez-vous à être dj’s résidents des Bonheurs Binaires ?

Clément Meyer : Pour différentes raisons. Nous avons mixé à l’Appart en octobre dernier et Cyril [Jollard, ndr] a bien aimé ce qu’on jouait . Ca l’intéressait de collaborer avec nous.

LF & LF : A l’époque, il n’était pas encore question de résidence ?

Clément Meyer : Non non, pas du tout. Après, l’autre raison est que nous sommes assez pote avec Louis-Brodinski. L’inévitable Brodinski de Reims ! Celui par qui tout passe à Reims ! (rires) Il nous a recommandé auprès de Cyril [Jollard] parce qu’il croit en nous et il aime ce que l’on fait. La connexion s’est faite naturellement. On va essayer d’apporter une touche un peu différente de celle de Louis [Brodinski], qui fait très bien ce qu’il fait, et de partager ça avec le public rémois.



LF & LF : Et alors ce soir ? Vos impressions…

Clément Meyer : On a eu une première partie à 21h, un warm up, où il faut mixer quand les gens ne sont pas encore tout à fait arrivés, quand les gens ne sont pas encore tout à fait bourrés et qu’ils sont là, à essayer de te découvrir un peu…

LF & LF : C’est quelque chose que vous pratiquez souvent le warm up ?

Clément Meyer : On a en a déjà fait, c’est une approche différente. Personnellement mon créneau préféré, c’est plus de mixer à 3h/4h du matin, quand les gens sont bien bourrés, mais en même temps tous les djs préfèrent mixer quand il y a du monde et quand tout le monde est bourré.
Mikhail : J’aime beaucoup faire les Warm Up et fins de soirée, c’est pas un problème…

Clément Meyer : Donc ce soir, après le warm up, on a mixé entre Danton [Eeprom] et Chris Clark, où là, il y avait plus de monde et ça a bien pris. Je pense que le public de Reims à l’air motivé pour faire des soirées, donc on va se revoir à la deuxième et ça va être cool !





LF & LF : Pour terminer, d’où vient le slogan « Toujours plus de zouk, de drogues, de valeur ajoutée… » ?

Clément Meyer : Ah c’est vrai…
Mikhail : C’est pas nous !
Clément Meyer :
Si si !
Mikhail :
Ah ouais je vois…
Clément Meyer :
On le considérait pas comme un slogan. J’ai vu la phrase sur les présentations de la soirée mais, en fait, la phrase vient juste de Lelo. Il faut savoir qu’il est journaliste et il a toujours la phrase qui tue pour présenter les choses…

Mikhail : Lelo écrit pour un magazine mais sur GetTheCurse, il se lâche bien puisqu’il sait qu’il n’y a pas de mec qui vient corriger son article et donc, il balance du lourd !

Clément Meyer : C’est vrai que ça nous ressemble…(rires) Pas pour la drogue, hein ! Disons qu’on aime bien jouer sur le côté dark et le côté festif. Lelo a trouvé la phrase et ça s’est imposé un peu par hasard. La phrase, à l’origine, est une accroche faite sur un article comparant Kiki avec Faith No More.. Ouais donc une phrase tirée au hasard sur le blog mais qui finalement nous correspond bien.


ITW : Antoine C.
Photos : Rémi B.


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