Le Fond et La Forme

Mesrine : L’Instinct de Mort

Ecrit par : LF&LF

“Des années 60 à Paris au début des années 70 au Canada, le parcours criminel hors norme d’un petit voyou de Clichy nommé Jacques Mesrine.” Le premier volet de la dilogie, sorti mercredi dernier, suit “l’homme aux 100 visages” depuis l’après-guerre d’Algérie jusqu’à son évasion spectaculaire de prison, au Canada. Ou comment Mesrine passe en une dizaine d’années du statut de “petit voyou ” à celui de gangster le plus recherché par la police…

 

 

 

Considérée par beaucoup comme l’un des projets cinématographiques français les plus ambitieux de ces dernières années, la dilogie réalisée par Jean-François Richet retrace le parcours haut en couleurs de Jacques Mesrine, magnifiquement incarné par Vincent Cassel. Dans L’Instinct de Mort (titre emprunté à l’autobiographie publiée en 1977 par Mesrine), on découvre un jeune homme qui se cherche, prêt un temps à se remettre dans le droit chemin lorsque naissent ses enfants et que son père lui trouve un travail… Mais le destin en décide autrement et le français s’enfonce dans les activités crapuleuses, multipliant les hold-up et les cambriolages, poussé par sa soif de gloire et de violence.

Vincent Cassel, l’acteur français le plus en vogue du moment, incarne enfin le rôle à la hauteur de son talent. On l’avait déjà vu à l’affiche de grands films tels que La Haine, Les Rivières Pourpres, ou encore Ocean’s Twelve (pour ne citer qu’eux), mais l’interprétation qu’il nous donne de Mesrine est d’une toute autre dimension. Sa justesse de jeu permet au spectateur de mieux cerner un personnage complexe, parfois sensible et amical, souvent nuisible et brutal. Mais ce long-métrage ne se résume pas seulement à la performance de Cassel (quoique)… On y retrouve également d’autres pointures du cinéma français tels que Depardieu et Lellouche qui se donnent la réplique en tant qu’associés de Mesrine. Cécile de France est elle aussi présente au casting, mais manque quelque peu de présence à l’écran, sans doute dévorée par la prestation de Cassel…

Pour ce qui est de la mise en scène, on ne trouve pas grand chose à redire. Les décors replongent le spectateur dans la France de De Gaulle, avec ses looks, sa musique, ses voitures, … J-F Richet n’a rien à envier aux superproductions américaines et filme avec une formidable intensité certaines scènes d’action, dignes de celles des frères Cohen. Une réussite sans aucun doute ! Rendez-vous le 19 Novembre pour la suite et fin de l’histoire de Mesrine, homme tout aussi fascinant que malfaisant qui restera pour longtemps dans la mémoire collective.

Sortie de L’Ennemi Public n°1 le 19 Novembre
Visitez le site officiel pour plus d’informations

Texte : Rémi B.

One Comment, Comment or Ping

  1. quentin

    genial ce film !

Reply to “Mesrine : L’Instinct de Mort”



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